Arnaud
Maguet & Hifiklub
Une
architecture sommaire faite, cette fois-ci de bois de coffrage, sépare les
protagonistes (le groupe et son chanteur temporaire) du public. Sur de lourds
et lents riffs de basse et le martèlement sourd de la batterie, la guitare
improvise des volutes électriques. C'est dans cette matière sonore, tantôt stoner,
tantôt doom, qu'un spectateur est invité à passer de l'autre côté du
microphone. Un moniteur propose, dans le rythme de l'improvisation, une suite
d'onomatopées tirées de divers comic books. Le chanteur peut les suivre
ou pas. Isolé avec le groupe, à l'abris du regard direct des autres membres du
public qui, peut-être dans les minutes qui suivent, prendront sa place, il
hurle, crie, éructe ou couine, sa voix démultipliée dans le temps par l'effet
d'une pédale de delay. Une dizaine de morceaux et autant de chanteur d'un
soir s'enchaînent - le temps d'un vrai concert à la forme plus cohérente, le
temps d'une expérience sonore interlope, le temps de hurler du bruit avant de
rentrer chez soi et de se dire qu'on devrait en faire une activité plus
régulière.
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